En
1974, je suis revenu participer à la
construction des outils culturels de la Martinique, dans le
cadre de ma
tâche d’animateur engagé par Aimé Césaire pour la mise en place
de
l’action culturelle de la Ville de Fort-de-France.
Auparavant, arrivé à Bordeaux en 1968 pour mes études, j’avais
participé à la vie sociale antillo-guyanaise, baignant ainsi
dans une
atmosphère d’ échanges au sein de la famille créolophone, à
divers
titre, dont celui d’avoir créé un orchestre Archipel dans lequel
évoluaient Martiniquais, Guadeloupéens, Guyanais et africains et
developpé
des pratiques multiculturelles comme
animateur du campus de Bordeaux (1973-1974)
De retour en Martinique mi-74 afin d’assurer ma fonction
d’animateur
culturel pour travailler à l’installation du service culturel de
Fort-de-France, à l’initiativede Césaire, en suivant les travaux
et les
efforts des amis linguistes, j’ai apporté ma contribution à la
culture
créole à travers mes propres actions et activités (gestion de
lieux
culturels, évènements, création de journaux, reportages sur les
arts et
cultures), en exploitant au mieux l’expression créole parlée et
écrite,
ainsi que les outils permettant la valorisation de notre
culture.
Durant
cette période, j’ai été confronté aux réalités de
l’interculturalité,
grâce à ma participation en 78 au Festival Mondial de la
Jeunesse à
Cuba , puis à Carifesta de Cuba (79) et Barbade (82), où les
caribéens
créolophones ont pu se rencontrer et échanger leurs points
de vue.
Années 1980: l’ébullition en faveur de
la défense du créole connaît des moments fort dans la
Caraïbe, plusieurs théories linguistiques sont en plein
développement, le journal Grif an tè tout en créole existe
depuis plusieurs années.Le Gerec présidé par J. Bernabé abat
un travail considérable, Raphael Confiant publie ses
ouvrages en créole, pour beaucoup d’entre nous la référence
est l’ haïtien Frankétienne, avec une pensée pour le
Gratiant de Fab Compè Zicaq.
A cette époque, je formule le premier projet de «Rencontre des
Peuples Créoles» (80) que je propose à l’ Unesco (FPIC) en
annonçant
déjà que ce serait organisé par l’ association OMDAC.
L’essentiel du
texte de présentation sera ainsi publié dans le magazine créole
Grif an
tè . Pour diverses raisons plutôt liées au suivi du dossier à
distance
le projet n’aboutira pas.
Yv-Mari
SERALINE
![]()
La culture créole est le fait de
populations
des pays insulaires de la caraïbe, de l'océan indien, ainsi
que des
groupes dispersés dans les diasporas du monde, en amérique du
nord et
en europe de l'ouest
Kilti kreyol sé zafè moun
péi zil
karaib, pa koté
lanmè lézinn (Moris, Séshel, Réinion),
ek tousa ki deplasé pou viv lamérik épi léwop
Organisation
Martiniquaise
pour le Développement des Arts et de la Culture
réalisation
yv-mari seraline
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Rencontrons-nous
pour
partager notre culture
Histoire d'une idée
Listwa
an
lidé
Mwen
poté an pal ba kilti kreyol, dépi antan mwen té an plas
Bordeaux, pou
linivèsité épi travay(1968-1974). Mwen déviré opéi lanné
1974 menm.
Adan tou sa mwen fè, man tanté kolé tèt pou glorié kilti
kreyol. Mé an
jou rivé man fè tèt mwen maché pour mété atè an sanblé ba
pèp kreyol
(1980). Anlo manmay téza bay anpil balan pou kreyol, ki
sé
Jean
Bernabé, manmay Bannzil Kreyol, Mandibèlè Samuel Boots,
Gregory
Rabbess, Raphael Confiant, Serge Harpin, Félix
Lambert-Prudent,
Hector Poullet, épi dot moun enko ka viv Ayiti, Moris,
Séshel, la
Réinion, Giyan adan diaspora nou. Tout moun too ki té ka
goumen pour
kreyol pwen plas an lekol. Tout manèv tala ba mwen fos
balansé
Kreyolfiesta pou nou météy douboutt, ni 3 lanné.
Echange
avec l' UNESCO, 1980. Clic pour agrandir